Enseignant•e en Seine et Marne
Auteur/autrice : l'équipe
Dans mon jury, seulement 3 élèves avaient toutes leurs notes et les collègues ont refusé de délibérer. Mais le lycée a tout de même publié des résultats ce matin.
N., enseignant•e de SES en Seine-Saint-Denis
C’était du style « il a eu 8 en maths mais 12 en histoire donc il aurait sans doute eu 12 en philo » ! Certains profs ont voulu partir, on nous a menacés d’être considérés comme grévistes et de perdre trois jours de salaire. Et quoi qu’il en soit, le chef de centre pouvait modifier les notes contre notre avis.
Anonyme
Dans ma ville, les jurys vont se tenir dans un chaos effrayant : plus de 30 jurys n’auront pas l’ensemble des notes. Les résultats, s’ils sont affichés, seront une mascarade.
C., enseignant•e de français en Seine-Maritime
Voilà. Je peux vous le dire maintenant parce que je n’en peux plus. On nous a forcé à valider des notes dont on a jamais vu les copies ni les bordereaux. J’ai envie de pleurer.
Anonyme
Aujourd’hui, dans mon lycée, les profs non grévistes sont menacés d’être déclarés grévistes s’ils refusent d’inventer des notes aux candidats.
S, enseignant•e, Rhône-Alpes
Le chef de centre (de correction) : Allez, allez, vous n’êtes pas très efficaces. Plus vite, plus vite, bidouillez-moi ces notes pour les incalculables (ceux dont les notes n’ont pas été transmises).
Anonyme
Des collègues sont venus remettre leurs copies et se sont vus répondre par le chef d’établissement « Je ne les prends pas parce que j’ai déjà rentré des notes »
Anonyme
La secrétaire est en train de mettre 10 en SES à tout le monde sous nos yeux ébahis.
Anonyme
Le chef de centre nous a annoncé que le président du jury pouvait délibérer seul. Ce qu’il a fait puisque tous les autres membres du jury ont quitté la salle.
M., enseignant•e d’Histoire-Géographie en Haute-Garonne