C., enseignant·e dans les Hauts-de-France
Auteur/autrice : l'équipe
Convoqué pour les oraux et les écrits du baccalauréat technologique national, il m’a suffit d’envoyer un mail évoquant les AG et la décision à prendre par notre jury pour la rétention des notes, et dès le lendemain, j’étais “de réserve”. Première fois en 20 ans.
S., enseignant·e de lettres en Seine-et-Marne
Nous avons dû corriger 50 copies ou lieu des 30 habituelles. Nous étions d’accord pour refuser les copies des grévistes et ne pas casser la grève de ceux qui pouvaient la faire. On nous a donné les copies malgré tout, sans nous préciser qu’il s’agissait de celles des grévistes : on les a simplement ajoutées à nos tas habituels.
F., professeur d’Histoire-Géographie au collège dans la Seine-et-Marne
Il manquait la moitié des copies de philo et un quart des notes dans une langue vivante pour un jury de filière L. Mais quand on a souligné le caractère illégal de l’opération, le chef du centre nous a expliqué que : “la loi c’est ce que dit le ministre”.
C., enseignant·e en Ariège
Un élève me montre ses résultats sans le tampon du jury « admis ». 13,97 de moyenne, mention assez bien. Excellent dossier, tout jury qui aurait statué aurait mis la mention bien. Il n’y a donc pas eu de jury.
Enseignant·e en Savoie
Comme il manque des copies, on nous demande de mettre aux élèves qui n’ont pas de note leur moyenne de l’année (on rigole). Pour certains élèves qui n’ont ni note ni le livret ou figure la moyenne de l’année, on nous demande de mettre automatiquement 10 (on re-rigole).
C., enseignant·e d’Histoire-Géographie dans les Yvelines
Aujourd’hui j’étais convoquée à une formation dans mon collège. Au milieu de la matinée, on nous a demandé de corriger les copies des collègues grévistes (le chiffre de 850 copies restantes a été avancé).
E., enseignant·e de français dans l’Isère
« […] avec le soutien de Madame la Rectrice, le directeur académique souhaite que les enseignants ayant refusé de mettre en œuvre les instructions ministérielles relatives aux évaluations nationales en CP et/ou en CE1 ne soient plus en charge de ces classes à la rentrée de septembre 2019. »
Courriel reçu par plusieurs professeur·e·s des écoles de l’Isère
J’étais venue rapporter mes notes quand j’ai croisé le principal désabusé dans le couloir : “Pas la peine, cette année, on se torche le cul avec…”
A., enseignant·e de français dans le Haut-Rhin
L’administration a décidé de rentrer les notes de contrôle continu pour pallier les manquantes. Du coup les deux jurys n’ont pas siégé.
Enseignant·e